06 - Juin

Dernière mise à jour : 3 juillet 2023
 

Quel temps ?

Les mois de juin sont souvent instables, avec des sauts importants de températures, des alternances chaud/froid rapides, des orages...
Dans notre région, cela ne fut pas le cas en 2023, le mois ayant été plutôt stable sous tous rapports, à savoir chaud en permanence. Et autant l'annoncer de suite, beaucoup de records ont été battus durant ce sixième mois de l'année. Habituellement proche de 19,4°, la moyenne de cette année dépasse pour la 1è fois depuis l'an 2000 la barre des 22°, 22,2° exactement. Puis s'inscrivent au palmarès :
- La moyenne des températures maximales passe à 28,2° (ancien record à 26,9° en 2017)
- La moyenne des températures minimales passe à 16,1° (ancien record à 15,9° en 2003)
- Nombre de températures maximales supérieures à 20° : 30, soit tous les jours du mois
- Nombre de températures maximales supérieures à 30° : 9 soit une de plus qu'en 2019
Manque à l'appel la valeur maximale du mois, car même si 35,4° est une température élevée, elle reste en-deçà des 37,2° du 21 juin 2017.
En résumé, juin 2023 écrase donc quasiment tout sur son passage. C'est le premier mois de l'année qui atteint des valeurs vertigineuses, puisque nous étions jusqu'alors sur des valeurs légèrement en retrait par rapport aux années précédentes. La température moyenne de l'année en a profité pour se rapprocher du trio de tête à cette période de l'année. Et il reste heureusement un peu de chemin à parcourir.
En 2022, juin avait plutôt mal commencé avec 8,3° de minimale le 1er jour. Mais ce n'était qu'une simple erreur de casting puisque ce sont ensuite 29 valeurs minimales à plus de 10° qui se sont enchaînées, et 24 maximales à plus de 20° (dont 4 consécutives à plus de 30). Puis l'arrivée de l'été avait stoppé net cet élan, nous étions sinon déjà bons pour battre des records. Notons également 37° au plus de la journée du 18 juin, une journée à 28,4° de moyenne après les 19,8° du matin.
En 2021, le début juin avait aussi été tonitruant, jusqu'à l'arrivée de l'été : le 21 au soir, la température moyenne du mois était de 21,1°, avant de s'effondrer d'un degré la dernière semaine.
Rappelons-nous également des sommets enregistrés à plus de 40, voire 45, dans le sud de la France en 2019. Nous avions enchaîné chez nous 6 jours à plus de 30°, fait que nous n'avions pas encore enregistré depuis 2000. Le point culminant s'est situé le 29 juin, avec 36.7° (mini 20,2). Et là, nous nous disions que nous avions vécu un mois de juin exceptionnel, qui, selon les médias, avait battu les records de 2003, en référence à la dernière vague caniculaire. Drôle de comparaison lorsqu'on se souvient que la canicule de 2003 s'était déroulée en Août, et qu'elle avait duré près de deux semaines.
En 2017, nous vivions un mois de juin également exceptionnel : 6 maximales à plus de 30°, dont 5 consécutives, 3 minimales supérieures à 20°, et 24,8° de température moyenne entre le 14 et le 22 juin ! Autres records au passage, 37,2° le 21 juin. 
Finalement donc, à Epône, 2023 devient le mois de juin le plus chaud du siècle, devant 2017 et 2003.
Nous notions également en 2019 que de nombreuses régions du pays avaient énormément souffert de la chaleur durant la dernière semaine du mois. Certaines villes ont enregistré des valeurs jusqu'alors jamais atteintes. Météo-France avait émis des bulletins d'alerte pour 80 départements simultanément, dont des vigilances rouges.
A l'autre bout de l'échelle, les mois de juin les plus frais furent 2001, 2006 et 2012, avec des moyennes de l'ordre de 17,5°.

Les records à Epône :

>> 4° le 1er juin 2006
>> 7,9° le 24 juin 2013

>> 36,7° le 29 juin 2019

>> 37° les 27 juin 2011 et 18 juin 2022,  37,2° le 21 juin 2017

Depuis 2000 : 
juin le plus froid >> 2012 (17,5°),
le plus chaud >> 2023 (22,2°)

Température moyenne de juin depuis 2000 : 19,4°

Et la pluie ?

Nous craignons fortement depuis plusieurs mois une sécheresse qui n'est pas été la bienvenue après quasiment 4 années de disette. Les mois de juin 2019 et 2020 n'avaient à eux deux même pas apportés 100 mm d'eau.
Heureusement, 2021 est passé par là et a résolu le problème en nous administrant 14 jours avec de l'eau, seulement 1 mm le 2, mais aussi 44 le 4 ! Finalement, la pluviométrie mensuelle atteignait 119 mm il y a deux ans, soit la 3è valeur la plus élevée depuis l'an 2000.
Cette année, comme en 2022, c'est la misère. A fin mai, nous flirtions avec les années les plus sèches. A fin juin, nous sommes dans les années les plus sèches. Déjà peu élevé en 2022 - 299 mm - le cumul de cette année au 30 juin est encore 37 mm plus bas. Et les prévisions ne sont pas optimistes côté pluie en ce début juillet. Nous avions eu l'an dernier, comme par miracle, 73 mm de précipitations, nous éloignant ainsi un peu de la ligne rouge. Mais les 32 de cette année, acquis avec le renfort d'averses orageuses ponctuelles, nous laisse très loin de la moyenne habituelle. Avec un cumul annuel de 262 mm, nous accusons un déficit de 83 mm par rapport à la moyenne habituelle, 37 mm par rapport à l'an dernier, et 302 mm par rapport à l'année la plus humide, 2016 ! Nous eûmes toutefois des valeurs encore plus basses à fin juin : 254 mm en 2003, et 225 mm en 2004.

Parmi les autres faits marquants de juin, relisons les faits relatés en nos lignes le 30 juin 2018.
A l'instar de ce début d'année (2018), nous continuons sur des valeurs de pluviométrie assez élevées. Et pourtant, il n'a plu que 6 fois dans le mois. Mais quelles averses ! Déjà l'orage du 6 juin avait amené 16 mm d'intempérie, mais celui de la nuit du 12 au 13 vaut à lui seul le déplacement ! 69 mm en quelques heures (notamment 56 entre 3h et 6h), c'est ce que l'on appelle un déluge. A noter : S'en suit une disette de plus d'un an...

Juin 2019 avait en effet été très sec.

Durant la nuit du 8 au 9 juin 2009, Epône a été secoué par l'un des plus gros orages que l'on y ait connu.

Les records à Epône :

Depuis 1996 :
Juin le plus sec >> 1996 (9 mm)
Le plus humide >> 2010 (146 mm)
Pluviométrie moyenne de juin depuis 2000 : 67 mm

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